L’avantage des bords de mer, c’est que tu dragues en connaissance de cause. Au moins physiquement, parce qu’essayer d’évaluer le quotient intellectuel de ta voisine de serviette lisant Marie Claire derrière ses lunettes de soleil géantes reste mission impossible.
Mais on est pas là pour ça. Si la plage ça ne permet pas de mater un peu le cul des filles à la plage, il te reste quoi ?
Les château de sable ?
Ben voyons, et quand t’es à quatre pattes en train de démouler la tour nord avec ton sceau Spider Man qu’est ce que tu crois qu’elles font les filles dans ton dos : elles matent ton cul… et le petit qui joue avec toi aussi. Ca c’est l’instinct maternel : « est ce que ça vaut le coup qu’il me fasse le même ! ».
Ton cul ayant repris une position verticale, la tour nord finalisée en bouse de sable humide ; il te reste à rincer tes attributs sablonneux dans la mer. Un peu au large quand même histoire de pouvoir baisser ton maillot à mi-cuisse et te débarrasser le silice testiculaire sans risque. Oups mais qui passe là, juste à coté, juste à ce moment ? Une petite famille de suédois en palmes masque et tuba ! Ne te démonte pas, fais leur coucou sous l’eau.
Une fois le sable dans les rouages évacué, tu retournes à ton poste. Tu colles les brassards au gosse et tu l’envoies jouer dans les vagues. Mais papa, elles font trois mètres les vagues avec un vent de terre à vous emmener au large en moins de deux. Et bien mais prends ton matelas gonflable, t’iras plus vite, c’est plus sûr.
Alors, tu peux brancher la donzelle. Première option, lui demander direct si elle préfère bronzer sur le ventre ou sur le dos… Oui, l’été on peut commencer cash, tout de suite obtenir les informations primordiales. Si elle est idiote, ou pas dans l’esprit, elle ne va pas comprendre et ça vaut pas le coup, sinon…
Attention quand même à ne pas être vulgaire, genre et sinon, toi t’es plutôt glace en cône ou glace en boules. Autant l’inviter tout de suite à aller voir Bigard le soir même sur la plage communale, ce ne serait pas pire !
Si tu ne le sens pas de la jouer à pile ou face d’entrée, et que tu lis régulièrement ce blog, et que la fille ne lit pas que Marie Claire ou Marc Levy, tu peux tenter la poésie de plage. Et lui susurrer doucement :
A quel point ce soleil brulant,
qui se pose là bas sur l’orient,
magnifie la courbe de son séant.
(Entre nous, regarde l’heure avant parce que cette phase à 10h du matin ne fonctionne pas du tout.)
Bref, tu as deux solutions, l’approche sable fin ou tu y vas franco du galet !
Si tu es bon… et qu’elle a de beaux yeux, normalement à un moment elle enlève ses méga lunettes de star. Parce que t’as beau avoir presque tout vu, ne néglige jamais le pouvoir couvrant d’une paire de Chanel extra large. Y a pas que le cul dans la vue.
Et c’est là que tout se passe à l’envers. Parce que le but, l’été, c’est d’abord de la rhabiller.
Je le concède c’est un peu tordu, mais quand tu commences en slip… même de bain, il faut d’abord se rhabiller.
C’est ce moment que je préfère, celui où tu te rends compte que dans son petit paréo ou sa robe chemisier légère, fendue et non complètement boutonnée elle beaucoup plus sexy qu’à demi nue.
A éviter absolument la remarque du genre : ouah mais rhabillée t’es vachement bien. N’oublies pas que depuis Avril, ta partenaire est obnubilée par sa silhouette en maillot de bain (putain de Marie Claire), et là d’un coup, tu ruines tout avec ce que tu croyais être un compliment.
C’est là que, personnellement, je suis dans la merde, j’ai beau savoir qu’elle préfère bronzer sur le ventre, que le soleil du couchant donne une belle couleur à ses yeux verts j’ai plus du tout envie de la déshabiller. En général ça me coute une blinde en apéros et diners tout ça pour se dire, à demain sur la plage. Et les vacances ça passe super vite !
Dans tout ça prends une garantie. Trouve un gosse, même si c’est pas le tien. A tout moment, genre c’était pas le soleil mais le contre jour qui te donnait ce petit effet séduisant, tu as l’excuse de devoir aller chercher ton gamin qui te fait des signes depuis un quart d’heure à cinq cents mètres du rivage sur son matelas qui se dégonfle au milieu d’un banc de méduses.
Colinas